dimanche 15 janvier 2012

A’ s’touch’ la Thally

C’était l’heure où l’bourgeois, il sort sans sa maman
Et la mienne, Isabelle, est v’nue sans crier : « gare ! »,
Fringuée comme une mousmée qui vient d’clamser ce soir.
Sans charre, ell’ faisait bien encor sa mijaurée,
Les doigts d’pieds faits, parfumée, les yeux dorés,
Sûr qu’elle avait fauché à une camarade
L’attirail complet pour ravaler la façade.
« Fais gaff’, qu’elle fait comm’ça, ma p’tit’ louloute à moi,
L’grand barbu qu’est là-haut t’l’a fichue dans l’baba !
Ouh ! Là, là, tu vas la connaîtr’, ta douleur,
Fistonn’ ». Puis, en mêm’ temps qu’ell’ lâchait la vapeur,
A s’prend l’pied dans l’tapis, manqu’ m’caramboler,
Et j’lui tends la paluch’ pour les cinq lui serrer…
Mais y avait pas plus rien que l’rata d’un’ caserne
De douteuses chaussett’s un jus de couleur terne,
Au milieu, des morcifs pas frais nageaient dedans,
Et autour, des clébars reniflaient en gueulant…

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