lundi 22 octobre 2012

Religions

Je viens de lire une lettre du Père de Foucauld à son futur biographe, René Bazin, dans laquelle il dit que les musulmans ne seront vraiment français que lorsqu’ils abandonneront leur foi pour rejoindre le catholicisme. A le lire aujourd’hui, on sourit, car le moins que l’on puisse dire, c’est que l’objectif n’a pas été atteint.

Primo, la république laïque n’a pas encouragé l’action missionnaire des prêtres et religieux en Algérie.
Secundo, Foucauld assure qu’on ne peut convertir que par l’exemple et la pratique de la charité ; il me semble douteux que la majorité des européens qui se sont réfugiés en Afrique du Nord ou y sont partis chercher fortune se soient beaucoup souciés du salut des âmes des indigènes. Quand on voit le statut concocté envers eux, pour ne pas dire contre eux, on ne peut se montrer surpris de constater l’hostilité permanente desdits indigènes à l’encontre du pouvoir métropolitain et des colons.

Mais tout cela relève du passé, et à présent, les musulmans envahissent notre pays, comme nous l’avons fait naguère ; ils entendent faire respecter leurs lois et coutumes, ainsi que nous le faisions, et ce n’est pas plus acceptable. A l’époque de la guerre d’indépendance de l’Algérie, les pieds noirs représentaient un dixième de la population, là-bas. Actuellement, chez nous, les nord-africains d’origine musulmane ne sont pas loin de peser autant. Pour être venus chez nous sans armes, ils n’en sont pas moins conquérants.

Si on observe avec le recul, dans l’histoire des sociétés, quand une religion s’affaiblit, une autre prend le relais, comme si l’homme avait du mal à se passer de croyances surnaturelles. Il semblait depuis le milieu des années 50 que l’Occident connaissait une expérience toute nouvelle d’une société sans religion, sans prêtres, dans laquelle la grande majorité de la population n’éprouvait pas un besoin vital de spirituel. Devons-nous nous résigner à accepter qu’une autre croyance prenne la place de celle de nos pères ? A la fin de l’Empire romain, le culte de Jupiter et de ses semblables ressemblait à une vaste mascarade. Puis est arrivé le christianisme. Du moins représentait-il une amélioration par rapport aux dieux capricieux de l’antiquité, alors que je ne crois pas que les idées soutenues dans le coran apportent une vision élargie, plus libérée de l’humanité. Pour moi, un état islamique, c’est le retour au moyen-âge, une nouvelle inquisition et un nouvel asservissement.

Dieu est mort, nous ont seriné nos philosophes. Eh ! Bien, vive Mahomet !

jeudi 18 octobre 2012

Merkeliste, ou merkelien?

Pour une fois, je trouve qu’elle parle d’or, si on peut dire. Instituer une monnaie unique sans maîtriser collectivement les politiques budgétaires, c’est s’exposer aux tiraillements que nous rencontrons depuis deux ou trois ans. Accepter qu’une instance supranationale puisse refuser notre budget, voilà qui est dur à avaler, mais la pérennité de la monnaie unique est à ce prix.

D’ailleurs, cela va plus loin, car si des politiques fiscales trop disparates se font jour, on assistera à des mouvements de capitaux, des implantations massives qui déséquilibreraient l’ensemble européen. Donc non seulement, l’Europe doit veiller à ce qu’un pays n’accepte pas un déficit nettement plus élevé que la moyenne, mais elle doit œuvrer au rapprochement des taux de TVA, de l’imposition sur le revenu, sur le capital, usw.

Une Europe fédérale se profile, faute de quoi nous reviendrons à des états-nations rabougris et une situation de dépendance plus forte des grands ensembles que sont les Etats-Unis et la Chine.

Et ceux qui s’accrochent à la liberté de manœuvre de la France n’ont plus que les yeux pour pleurer.