lundi 23 février 2015
Cami Salobres
J'habite earrer Cami Salobres pour le mois. Et j'ai imaginé la biographie de ce Cami Salobres: un espagnol né en 1872 et mort en 1927. Un matcho quo consommait les femmes sans les aimer vraiment, un soutien se la monarchie et de l'église, Un homme dont personne ne se souviendrait s'il n'y avait sa rue à El Verger.
les silences d'Oliver
Le beau testament d'Oliver Sacks, traduit par mes soins, comporte deux lacunes qui m'intriguent.
En premier lieu, il n'y est jamais fait allusion à une quelconque vie après la mort. Dans un pays aussi religieux que les Etats-Unis, c'est surprenant. Je dois dire que j'admire ce détachement de toute croyance irrationnelle. Je ne pense pas être capable d'une telle liberté de penser. Je me sens conditionné par mon éducation et la pensée ambiante. Mais tous comptes faits, il s'agit là d'une admiration de ma part.
L'autre "oubli" concerne la descendance. J'ignore si Oliver Sacks a eu des enfants, car il n'y fait jamais allusion et je pense qu'en rédigeant min testament, je ne pourrais me retenir de faire une place à part à mes quatre fils et leurs enfants.
Faut-il en conclure qu'Oliver Sacks a un solide fond d'égoïsme, qu'il vit détaché de tout lien fort avec ses semblables? Je n'en suis pas sûr. Je pourrais pousser ma quête d'informations plus loin pour savoir si oui ou non il a eu des enfants, mais en définitive, ce flou artistique me plaît davantage; j'ai toujours méprisé ceux qui veulent à tout prix savoir si Alphonse a conclu avec Julie Charles. Le mystère fait partie de la vie!
En premier lieu, il n'y est jamais fait allusion à une quelconque vie après la mort. Dans un pays aussi religieux que les Etats-Unis, c'est surprenant. Je dois dire que j'admire ce détachement de toute croyance irrationnelle. Je ne pense pas être capable d'une telle liberté de penser. Je me sens conditionné par mon éducation et la pensée ambiante. Mais tous comptes faits, il s'agit là d'une admiration de ma part.
L'autre "oubli" concerne la descendance. J'ignore si Oliver Sacks a eu des enfants, car il n'y fait jamais allusion et je pense qu'en rédigeant min testament, je ne pourrais me retenir de faire une place à part à mes quatre fils et leurs enfants.
Faut-il en conclure qu'Oliver Sacks a un solide fond d'égoïsme, qu'il vit détaché de tout lien fort avec ses semblables? Je n'en suis pas sûr. Je pourrais pousser ma quête d'informations plus loin pour savoir si oui ou non il a eu des enfants, mais en définitive, ce flou artistique me plaît davantage; j'ai toujours méprisé ceux qui veulent à tout prix savoir si Alphonse a conclu avec Julie Charles. Le mystère fait partie de la vie!
dimanche 22 février 2015
chère et curieuse amie
Tu veux savoir à quoi je passe le temps ici. Tu ne vas pas
être déçue. Je m’éveille vers 8h, prends mes médocs et mon petit déjeuner,
copieux : œuf à la coque, yaourt, fruit, café, tartines. Puis, je me
recouche en regardant télématin, une émission à laquelle je suis fidèle depuis
une vingtaine d’années et souvent me rendors. Puis, je me lève à nouveau. Tu
remarqueras au passage que, comme Louis le quatorzième du nom, je procède à un
petit lever et à un grand lever. Je m’habille sans passer par la case salle de
bains, car je pars marcher deux heures. De retour, bain, déjeuner pas trop
chargé, arrosé d’un verre de vin. Puis, sieste, le moment le plus agréable,
puis, je repars marcher et accomplis des travaux légers, du genre écrire des
cartes postales. Il m’arrive d’aller à midi et demie à la piscine nager 500m.
Ensuite, je regarde des jeux plus ou moins amusants à la télévision, comme Questions
pour un champion, je prends l’apéro, j’oublie régulièrement mes médocs du soir,
on dîne et on regarde la télévision quand le programme s’y prête. Sinon, je
vais lire ou faire des mots croisés. Ne me dis pas que c’est une honte de ne
rien faire comme ça, je le sais et ai voulu ce moment d’inanité.
Le pays ici est plutôt plaisant à regarder, des collines qui
longent la côte. Celle-ci a été entièrement envahie par des petites maisons de
vacances. Le tourisme semble la première ressource du lieu. En février, il n’y
en a pas trop. Juste quelques couples de retraités, en majorité allemands.
Les gens, ici, n’entretiennent pas le paysage : au
milieu du village, d’immenses terrains vagues avec des roseaux, des cactus, des
plastiques et bouteilles vides.
A deux cents mètres de ma maison, deux magasins : un
bazar chinois où on peut trouver de milliers d’objets dont le prix oscille
entre 50 centimes et 5 euros. J’ai trouvé aux environs d’autres souks de ce
type et me demande comment il se fait que les commerçants chinois n’aient pas
encore envahi le Val de Loire.
Voilà. La journée d’un paresseux ; Un mois de pure jouissance dans ma vie.
rêve du créateur
cette nuit, Max, j'ai rêvé de surprenantes aventures. Je fréquentais des hommes d'affaires, parmi lesquels des femmes qui n'étaient pas les moins féroces. Chacun, chacune cherchait à faire tomber les autres. Un gros homme s'intéressait à un plus jeune (moi?), un journaliste auteur d'un livre indiscret sur les puissants. Le gros magnat disait: faites-le venir, son prochain livre tirera à 80 millions d'exemplaires. Je vais faire sa fortune. le jeune homme avait eu une coucherie avec une fort jolie femme qui ne voulait pas lui ouvrir sa porte. Le garçon employait un subterfuge en faisant demander à des enfants d'entrer. Il en profitait pour se rendre auprès de la femme et lui extorquer un rendez-vous pour le lendemain, sans pour autant être sûr qu'elle tiendrait sa promesse. Puis, il allait se promener avec un copain pour le faire parler tout en restant très prudent. Il revenait alors dans un hôtel où se trouvait le gros homme d'affaires et entreprenait de le masturber jusqu'à ce que le sperme souille ses mains. le vieux, satisfait, quittait la pièce et revenait en disant qu'un photographe de "Vite" avait pris quatre clichés. "Ce n'est pas grave, le journal m'appartient", disait-il, "mais ça m'a coûté cher".
- Eh! Bien, à votre place, je ne m'en vanterais pas! Vous savez ne rien pouvoir me cacher, et c'est sans aucun risque que vous m'avouez vos turpitudes. Mais vos rêves montrent assez quelles bassesses vous êtes prêt à accomplir.
- Naïf que tu es! Tous les humains commettent d'abominables forfaits en rêve. Celui-là n'était qu'une amusette.
- Et comment voulez-vous que je le sache? Ce que je connais du monde, c'est de vous que je le tiens. Et vous n'êtes pas généreux en confidences!
-Tu es injuste. Je m'efforce de te faire connaître le plus de ressorts cachés de l'âme des hommes pour te rendre crédible aux yeux du lecteur.
- Eh! Bien, à votre place, je ne m'en vanterais pas! Vous savez ne rien pouvoir me cacher, et c'est sans aucun risque que vous m'avouez vos turpitudes. Mais vos rêves montrent assez quelles bassesses vous êtes prêt à accomplir.
- Naïf que tu es! Tous les humains commettent d'abominables forfaits en rêve. Celui-là n'était qu'une amusette.
- Et comment voulez-vous que je le sache? Ce que je connais du monde, c'est de vous que je le tiens. Et vous n'êtes pas généreux en confidences!
-Tu es injuste. Je m'efforce de te faire connaître le plus de ressorts cachés de l'âme des hommes pour te rendre crédible aux yeux du lecteur.
vendredi 20 février 2015
le créateur
l'auteur de fiction se comporte en démiurge : il créée des personnages sur lesquels il exerce tous les droits possibles sans aucun risque.
Il m'est venu l'idée d'entretenir une conversation avec le héros de mon roman en chantier depuis plus de dix ans, que j'ai nommé Max. Max m'engueule et je le lui rends. C'est moi et ce n'est pas moi, nous entretenons des relations complexes.
Aujourd'hui, j'ai fait part à Max de mon intention de lire un livre de Assia Djebar, et un autre de Oliver Sacks, dont le texte sur sa mort prochaine m'a ému. Max s'est moqué de moi : tu vas encore acheter des livres que tu ne liras pas. Il touche où ça fait mal.
Cette nuit, un rêve marrant : j'assistais à une représentation d'une comédie de Shakespeare donnée par un grand metteur en scène dans un lieu très amateur. J'étais couché près de la femme qui était chargée du spectacle et la lutinais. Je lui caressais le sexe de la main et elle aimait ça, sans que j'aie pu savoir si elle avait joui. Etrangement, il y avait des gens autour de nous, une femme en particulier et il me semblait que nous nous connaissions, ce qui me dérangeait; je n'aimais pas qu'elle me voit dans cette situation. Mais pendant ce temps, le spectacle se déroulait et des catastrophes se produisaient : une partie du parterre s'effondrait et l'eau apparaissait dessous. Les acteurs se plaignaient et j'apercevais Nicole G., la responsable des spectacles, qui disait : je n'y suis pour rien, désignant la femme que je caressais. ça, ça m'a bien amusé, car je crois ladite Nicole tout à fait capable de se défausser dès qu'il y a un problème. A la fin du spectacle, j'entendais le prestigieux metteur en scène et les acteurs qui rouspétaient et je ressentais une légère gêne à la pensée que si la responsable n'avait pas consacré toute son attention à l'organisation de la représentation, j'y étais pour quelque chose
Il m'est venu l'idée d'entretenir une conversation avec le héros de mon roman en chantier depuis plus de dix ans, que j'ai nommé Max. Max m'engueule et je le lui rends. C'est moi et ce n'est pas moi, nous entretenons des relations complexes.
Aujourd'hui, j'ai fait part à Max de mon intention de lire un livre de Assia Djebar, et un autre de Oliver Sacks, dont le texte sur sa mort prochaine m'a ému. Max s'est moqué de moi : tu vas encore acheter des livres que tu ne liras pas. Il touche où ça fait mal.
Cette nuit, un rêve marrant : j'assistais à une représentation d'une comédie de Shakespeare donnée par un grand metteur en scène dans un lieu très amateur. J'étais couché près de la femme qui était chargée du spectacle et la lutinais. Je lui caressais le sexe de la main et elle aimait ça, sans que j'aie pu savoir si elle avait joui. Etrangement, il y avait des gens autour de nous, une femme en particulier et il me semblait que nous nous connaissions, ce qui me dérangeait; je n'aimais pas qu'elle me voit dans cette situation. Mais pendant ce temps, le spectacle se déroulait et des catastrophes se produisaient : une partie du parterre s'effondrait et l'eau apparaissait dessous. Les acteurs se plaignaient et j'apercevais Nicole G., la responsable des spectacles, qui disait : je n'y suis pour rien, désignant la femme que je caressais. ça, ça m'a bien amusé, car je crois ladite Nicole tout à fait capable de se défausser dès qu'il y a un problème. A la fin du spectacle, j'entendais le prestigieux metteur en scène et les acteurs qui rouspétaient et je ressentais une légère gêne à la pensée que si la responsable n'avait pas consacré toute son attention à l'organisation de la représentation, j'y étais pour quelque chose
Oliver Sacks
C’est ma vie
Oliver Sacks apprend
qu’il a un cancer en phase terminale
Il y a un mois, je me sentais en bonne santé, on peut même
dire en excellents santé. A 81 ans, je nageais encore un mile par jour. Mais la
chance a tourné – il y a quelques semaines, j’ai appris que j’avais de
multiples métastases au foie. Voici neuf ans, on m’ trouvé une tumeur rare à l’œil,
un mélanome oculaire.
Même si les rayons et le laser dont on s’est servi pour éradiquer
la tumeur m’ont en fin de compte laissé aveugle de cet œil, il est très rare
que de telles tumeurs occasionnent des métastases. Je suis juste dans les 2
pour cent de malchanceux.
Je me sens reconnaissant d’avoir été gratifié de neuf années
de santé et d’activité depuis le
diagnostic premier, mais à présent je suis confronté à la mort. Le cancer a
dévoré un tiers de mon foie, et même si on peut ralentir sa progression, cette
sorte particulière de cancer ne peut être arrêtée.
Il me revient à présent de choisir comment vivre les mois
qui me restent. Il me faut vivre de la manière la plus riche, la plus profonde,
la plus productive que je peux. En cela, je suis encouragé par les propos d’un
de mes philosophes favoris, David Hume, qui, apprenant être atteint d’une
maladie mortelle à l’âge de 65 ans, écrivit une courte autobiographie en un
seul jour du mois d’avril 1776 Il l’intitula :
c’est ma vie.
« Je m’attends à présent à une fin rapide », écrivait-il.
« Ma maladie m’a fait peu souffrir, et ce qui est plus surprenant, sans
prendre en compte le grand déclin de ma personne, n’ai jamais eu à endurer la
moindre faiblesse de mon esprit. J’ai la même ardeur que jamais au travail et le
même plaisir dans la compagnie des autres. »
J’ai eu la chance de dépasser les 80 et les quinze ans qui m’ont
été donnés après les 65 ans de Hume se sont révélées riches aussi bien pour le
travail que pour l’amour. Au cours de ces années, j’ai publié cinq livres et achevé
une autobiographie (pas mal plus longue que celle de Hume) qui sortir& au printemps. J’ai plusieurs
autres livres presque terminés.
Hume poursuivait : « Je suis un homme de caractère
modéré, je me maîtrise, je suis d’une humeur cordiale, ouverte, sociable,
capable de m’attacher mais peu à même de me faire des ennemis, et j’ai une grande
modération dans mes passions. »
Là, je me démarque de Hume. Si j’ai eu des relations
amoureuses et amicales et ne me connais pas d’ennemis, je ne peux pas dire (et
nul qui me connaît ne pourrait non plus le dire, être un homme de caractère
modéré. Au contraire, je suis un homme
de tempérament violent, d’emballements d’une pièce et sans aucune modération
dans mes passions.
Pourtant, il y a une ligne de l’essai de Hume qui me frappe
comme particulièrement vrai : « Il est difficile, », écrit-il, « d’être
plus détaché de la vie que je ne le suis pour l’heure. »
Au cours des derniers jours, je suis parvenu à considérer
mon existence comme d’une grande hauteur, comme une vue panoramique, avec un
sentiment intense d’être relié à tous ses épisodes. Ceci ne veut pas dire que j’en
ai fini avec la vie.
Au contraire, je me sens pleinement en vie ; je veux et
souhaite dans le temps qui me reste approfondir mes amitiés, dire adieu à ceux
que j’aime, écrire davantage, voyager si j’en ai la force, mener à bien des romans sur la compréhension
et la vie intérieure.
Ceci implique de l’audace, de la lucidité et une expression
claire ; essayer de régler mes comptes avec le monde. Mais je prendrai
aussi le temps de m’amuser (et aussi de bêtifier parfois).
Je me focalise soudain clairement et j’ai un objectif. Il n’y
a pas de temps pour quelque chose qui n’est pas essentiel. Je dois me centrer sur moi-même, mon travail
et mes amis. Je ne regarderai plus le journal de minuit chaque nuit. Je ne
prêterai plus aucune attention aux politiciens et aux débats sur le réchauffement
climatique.
Ce n’est pas de l’indifférence mais du détachement – je me
fais encore du souci pour le Moyen-Orient, le réchauffement climatique, la
croissance des inégalités, mais cela n’est plus mon affaire ; cela
appartient à l’avenir. Je me réjouis de rencontrer de jeunes talentueux – même ceux
qui m’ont fait des biopsies et m’ont découvert des métastases. Je pense que l’avenir
est en bonnes mains.
Depuis dix ans environ, j’ai de plus en plus conscience de
la mort de mes contemporains. Ma génération est sur le départ, et j’ai ressenti
chaque mort comme une rupture, la disparition d’une partie de moi. Il n’y aura
personne comme nous après notre mort, mais en fait il n’y a personne comme une
autre nulle part, jamais. Quand les gens meurent, on ne peut les remplacer. Ils
laissent des places qu’on ne peut remplir, parce que c’est le destin – le destin
génétique et neuronal – de chaque humain d’être un individu unique, de trouver
sa voie propre, de vivre sa vie et de mourir sa mort.
Je ne peux prétendre ignorer la peur. Mais le sentiment qui
prédomine, c’est la reconnaissance. J’ai aimé et on m’a aimé ; j’ai donné
beaucoup et reçu en retour ; j’ai lu et voyagé, pensé et écrit. J’ai eu
une histoire d’amour avec le monde, l’amour spécial du lecteur et de l’écrivain.
Plus que tout, j’ai été un animal sensible, qui pense, sur
cette belle planète, ce qui en soi constitue un énorme privilège et une
aventure.
Oliver Sacks est professeur de neurologie de la « New
York University School of Medicine », l’auteur de nombreux livrez, dont « L’Homme
qui Prenait sa Femme pour un Chapeau »
Article paru dans « l’Express » de cette semaine :
Oliver Sacks sublime la phase terminale de son cancer
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 19/02/2015, mis à jour à 19:30
Le New York Times publie ce jeudi un article du neurologue et
écrivain britannique. Il y développe sa philosophie de vie face à la phase
terminale du cancer dont il souffre depuis neuf ans.
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Le neurologue et écrivain britannique
Oliver Sacks est atteint d'un cancer en phase terminale.
afp.com/Chris Mcgrath
"My Own Life". Tel est le nom de
l'article d'Oliver Sacks que les lecteurs du New York Times ont pu lire ce jeudi. Un titre
que l'auteur du succès planétaire L'homme qui prenait sa femme pour un
chapeau avoue avoir emprunté au philosophe David Hume. C'est en effet une
véritable philosophie de vie qu'il livre tout en annonçant être arrivé à la phase
terminale d'un cancer .
"Je me sens intensément vivant"
Il y a neuf ans, Oliver Sacks avait été
soigné pour une forme rare de mélanome qui lui avait fait perdre l'usage de
l'oeil gauche. Il a récemment appris qu'il faisait partie des "2% de
patients malchanceux" chez qui ce type de cancer s'est étendu. Son foie
est désormais atteint comme il l'explique lui-même en utilisant le jargon
scientifique qu'il connait bien. Sa réaction est pourtant étonnamment positive:
"Je suis reconnaissant d'avoir pu vivre neuf ans en bonne santé depuis que
le premier diagnostic a été établi, mais maintenant je vois la mort en
face."
Il poursuit: "Depuis quelques jours,
j'ai été capable de voir ma vie comme si j'étais en haute altitude, comme une
sorte de paysage, avec un sens approfondi qu'il y avait des connexions de
toutes parts. Cela ne veut pas dire que j'en ai fini avec la vie. Au contraire,
je me sens intensément vivant".
L'homme qui connaît la maladie
Oliver Sacks s'était fait connaître en
1973 avec son livre L'éveil, dans lequel il exposait le cas de patients
qui souffraient d'"encéphalite léthargique", une forme de
"maladie du sommeil" dont le neurologue les sortait grâce à un
médicament. Son livre a ensuite été adapté au cinéma en 1990 avec Robin
Williams et Robert DeNiro. Mais c'est L'homme qui prenait sa femme pour un
chapeau qui lui a valu son plus grand succès de librairie. Il y décrivait
les maladies les plus singulières qu'il avait rencontrées chez ses
patients.
Le médecin, âgé de 81 ans, conclue:
"Je dois maintenant choisir comment vivre les mois qu'il me reste. Je veux
vivre de la façon la plus riche, la plus profonde, la plus prolifique qui soit
[...] J'ai été un être sensible, un animal pensant, sur cette belle planète, et
en tant que tel fut un très grand privilège et une aventure."
Avec
image:
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En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/oliver-sacks-sublime-la-phase-terminale-de-son-cancer_1653353.html#YrVePtxm8SrmbLm5.99
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