vendredi 20 février 2015

le créateur

l'auteur de fiction se comporte en démiurge : il créée des personnages sur lesquels il exerce tous les droits possibles sans aucun risque.
Il m'est venu l'idée d'entretenir une conversation avec le héros de mon roman en chantier depuis plus de dix ans, que j'ai nommé Max. Max m'engueule et je le lui rends. C'est moi et ce n'est pas moi, nous entretenons des relations complexes.
Aujourd'hui, j'ai fait part à Max de mon intention de lire un livre de Assia Djebar, et un autre de Oliver Sacks, dont le texte sur sa mort prochaine m'a ému. Max s'est moqué de moi : tu vas encore acheter des livres que tu ne liras pas. Il touche où ça fait mal.
Cette nuit, un rêve marrant : j'assistais à une représentation d'une comédie de Shakespeare donnée par un grand metteur en scène dans un lieu très amateur. J'étais couché près de la femme qui était chargée du spectacle et la lutinais. Je lui caressais le sexe de la main et elle aimait ça, sans que j'aie pu savoir si elle avait joui. Etrangement, il y avait des gens autour de nous, une femme en particulier et il me semblait que nous nous connaissions, ce qui me dérangeait; je n'aimais pas qu'elle me voit dans cette situation.  Mais pendant ce temps, le spectacle se déroulait et des catastrophes se produisaient : une partie du parterre s'effondrait et l'eau apparaissait dessous. Les acteurs se plaignaient et j'apercevais Nicole G., la responsable des spectacles, qui disait : je n'y suis pour rien, désignant la femme que je caressais. ça, ça m'a bien amusé, car je crois ladite Nicole tout à fait capable de se défausser dès qu'il y a un problème. A la fin du spectacle, j'entendais le prestigieux metteur en scène et les acteurs qui rouspétaient et je ressentais une légère gêne à la pensée que si la responsable n'avait pas consacré toute son attention à l'organisation de la représentation, j'y étais pour quelque chose

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