vendredi 22 juin 2012

espoir

il ne faut pas attendre des politiques qu'ils agissent à la fois de manière efficace et dans l'équité. Ce sont des êtres humains, après tout. Mais pour la première fois, je trouve qu'ils ont trouvé le mot juste. Qu'ils montrent l'exemple sur les rémunérations, qu'ils décident des sacrifices en veillant à ne pas trop alourdir la charge sur les petits, cela, selon moi, mérite le respect.
Dans les premiers mois de la gauche, en 1981, je n'attendais pas de miracles et je n'ai pas été déçu. Cette fois non plus, je ne croyais pas trop à des décisions courageuses et vertueuses. Eh! bien, on dirait que j'aurais pu leur accorder un peu de crédit et je me réjouis fort d'avoir eu tort.
Je viens de lire "les Strauss-Kahn", par deux journalistes du "Monde" et ne peux que me réjouir que nous ayons échappé à ce super Sarko. Allons, la vie n'est pas toujours une tartine de merde.

mercredi 20 juin 2012

flop

je pensais, avec mon message d'hier, provoquer et recevoir des réponses du genre : Armel, on t'aime! Ou : Reste avec nous! Rien de tout ça. Deux hypothèses : ou bien on ne me lit pas, ou bien personne ne tient à moi. A moins que tout le monde, en son for intérieur, comme on dit, partage mon opinion. Anyway, je vous rassure: j'ai encore des tas de projets. Je disais ça en passant, pour le jour, pas encore aujourd'hui, où j'estimerai avoir le meilleur derrière moi et le pire à venir.

mardi 19 juin 2012

C'est grave, docteur?

vouloir en finir avec l'existence, parce qu'on trouve qu'on en a tiré le meilleur, c'est forcément un drame?
J'ai toujours considéré que la décision de mourir est un acte de liberté et j'en revendique le droit pour moi, le moment venu. Et qui mieux que moi peut choisir ce moment?
S'en aller sans mélo, doucement, me semble une option raisonnable. Mais la vie ne se fait pas dans le raisonnable, je le sais bien. Il n'empêche : si jamais je trouve le courage d'en finir, je souhaite qu'on n'en fasse pas un  fromage. c'est emmerdant la pensée que mes proches verront forcément dans mon suicide un acte hostile. Disons pour être honnête que c'est un acte fondamentalement égocentrique. 
De toutes façons, il est vraisemblable que cela reste à l'état de voeu pieux.

Le chat des vaches

La scène se passe dans un pré. Au loin, une haie. Au milieu, un chêne. Cinq vaches paissent. Le soleil brille.

Blanchette
On a de la chance, aujourd’hui : il ne pleut pas.

Roussette
Toi, alors, comme conversation…Et puis, t’as un peu forci, ces temps-ci, vous trouvez pas, les filles.

Brunette et Tachetée, ensemble
Arrête de nous bassiner, Roussette. T’en fais pas, Blanchette, t’es toujours la plus belle.

Roussette
Peut-être, mais t’as vu les taches, sur ta robe ?

Blanchette s’éloigne, blessée.

Roussette
Et de toutes façons, t’as pris du poids, j’en suis sûre. Tu serais pas enceinte, des fois ?

Brunette
Arrête, on te dit. Moi, ce temps, ça me porte aux sens. Je rêve d’un bon et solide taureau, comme au bon vieux temps.

Roussette
Je suis bien trop jeune pour avoir vécu cette époque. Le moyen-âge, quasiment.

Brunette
C’était bon… Les sabots qui vous battaient les flancs, la forte odeur du mâle… Pas plus tard qu’hier, je rentrais avec le Jean-Pierre et dans un pré, juste au bord de la route, j’ai aperçu un gars rudement beau, musclé, je l’ai appelé, et rien qu’à sa voix, j’ai vu qu’il s’agissait d’un bœuf.

Tachetée
Qu’est-ce que tu croyais ? Les mecs entiers, ils se promènent plus en liberté. Ils les emmènent au laboratoire vétérinaire.

Brunette
Il ne nous reste plus que les doigts rugueux du Jean-Pierre qui caresse sans ménagement nos mamelles. Il fait ce qu’il peut, c’est vrai, mais il lui manque le poids et les remugles.

Tachetée
Heureusement, on a encore une ou deux fois l’an la visite du véto. Je peux vous le dire, vous ne le répéterez pas ? La dernière fois qu’il est passé, au moment de la fécondation, j’ai eu un orgasme.


Roussette
Noiraude, c’est toi, la nuit dernière, qui a fait un bruit incongru ? Tu as réveillé toute l’étable.

Noiraude
Moi ? Je ne crois pas.

Roussette
Ca venait de par chez toi, en tous cas. Et puis, cette manière que tu as de dire « je ne crois pas ». Si tu n’y étais pour rien, tu serais plus catégorique.

Blanchette, qui veut se faire bien voir de Roussette
Moi, j’étais pas loin et je jurerais que c’était toi.

Roussette
Bien sûr, ça vous arrange, d’avoir une victime.

Roussette
Maintenant qu’on sait, je vais te dire une bonne chose : primo, quand tu te lâches, ça pue pendant longtemps. Et puis, tu as pensé à l’effet de serre ?
Et puis, arrête de déféquer sur mon quatre heures !



La Noiraude, seule
Le coin vert tendre, le long de la rivière, qui sent le trèfle et la menthe sauvage, je me le garde. J’ai toujours voté à droite, alors ce que je possède, c’est pour moi et moi seule.

dimanche 17 juin 2012

Libéral, capital

Dans une émission de la chaîne parlementaire, un « expert », professeur à Sciences Po (Paris, bien sûr, on est à la télé) a pris la défense de ce qu’il appelait capitalisme et qui, selon moi, tient davantage du libéralisme, en disant que c’est une idéologie morale pour deux raisons, la première tenant à ce qu’elle encourage l’individu à agir, la deuxième qu’elle ne cherche pas à changer l’homme, mais le prend comme il est, ce qui, aux dires de ce spécialiste, constitue une preuve de sa moralité. Sur le coup, sans doute impressionné par la qualité de l’intervenant –il parlait un peu comme feu DSK, avec une tranquille certitude – cela m’a semblé intéressant. Et puis, je me suis dit qu’à le croire, on renonce à toute forme de loi, on en revient à la loi du plus fort, le loup libre dans la bergerie libre. Eriger des lois, c’est faire œuvre civilisatrice. Il existe certes des lois scélérates, qu’on doit combattre. Mais le principe même de la loi, qui part du principe que sans règle, l’homme se conduit plus mal qu’avec, ne saurait être pervers en soi. L’usage qu’on en fait, c’est une autre histoire. La défense du libéralisme comme moteur de progrès me paraît plus acceptable. J’aime les Etats-Unis parce qu’on y encourage l’initiative plus que chez nous. Malgré les affirmations des Républicains, ce n’est pas pour autant le paradis des libéraux. Les lois anti-trusts, n’est-ce pas une entrave à la liberté ? La protection des productions américaines contre les produits étrangers, qu’est-ce donc ? Les pressions sur le Pentagone, c’est ça, le libéralisme ? Pourtant, en dépit de ces dérives, j’aime bien l’Amérique. Mais j’aurais du mal à y vivre.

mercredi 13 juin 2012

coucou me revoilou

la grandissime affaire Ségolène Vs Valérie ne peut me laisser muet.
On était déjà affligés avec Cécilia et Carla.
Nos présidents ont du tempérament, c'est bon signe. Mais ils ont du mal à se faire respecter dans leur vie privée, et c'est regrettable.
Je suis prêt à parier quelque chose contre autre chose que notre Valérie ne tardera pas à comettre un nouvel esclandre, rien que pour prouver qu'on ne la lui fait pas. Avec Merkel? Poutine? Obama? Qui sait?
Au moins, dans nos malheurs, nous avons un peu matière à rire.