Un peu de sexe

Mon slip me dit : « sois sage »
Il s’appelle Athena
1^er février 2014

Eau

Elle tombe du ciel et la rivière déborde. Je devrais en boire davantage pour ne pas périr noyé.
31 janvier 2014

Du billet d’humeur

Un ensemble de textes qui, chacun, ne dépassent pas quelques lignes, ne saurait constituer un ouvrage philosophique. J’espère juste, ce faisant, ouvrir la voie à des esprits supérieurs qui s’engouffreront dans la voie que je propose et l’approfondiront. Il faut bien avoir de l’ambition, non ?
30 Janvier 2014

changement et progrès

Lorsque notre condition nous apparaît pénible, nous appelons de nos vœux un changement, quel qu’il soit, dans lequel nous espérons une amélioration de notre condition. Ce ressort se trouve à l’origine des révolutions. Il nous arrive pourtant souvent d’être déçus, parce que nous avons confondus changement et progrès. D’ailleurs, Hollande nous avait promis le changement, pas le progrès… Le progrès lui-même est devenu suspect, les écologistes nous le serinent. A quoi croire ?
29 janvier 2014

Paterfamilias

A Rome, le père de famille exerçait sur sa maisonnée un pouvoir sans contrôle. Jusqu’à la Révolution, en France, si on n’admettait plus qu’un chef de famille tue un enfant ou un domestique, il détenait sinon un pouvoir quasi absolu sur les personnes à sa charge. Petit à petit, la société s’est arrogé un droit de contrôle sur ce qui se passe au sein des familles. On parle même de supprimer la notion de « bon père de famille » des textes. L’individu va-t-il se retrouver un jour seul en face de la puissance publique ? Et est-ce mieux ainsi ?
28 janvier 2014

Animalicide

Il se peut que dans une ou deux générations, les humains n’élèvent plus bovins, ovins, caprins ou gallinacées dans le but de les consommer. Le respect de la vie sous toutes ses formes sera peut-être devenu la règle et l’opinion aura donné raison à madame Bardot. On continuera quand même à écraser les moustiques et éliminer les pucerons. Si les humains devenaient irréprochables, la vie serait un peu morne.
27 janvier 2014

Ecrire

Est-ce une façon de fuir le monde réel en s’inventant l’univers dont on rêve, ou du moins des gens avec qui on se sent bien, en imaginant un destin plus exaltant que notre existence terne ? Hier, j’ai écrit, à l’atelier la Forge des Mots un texte sado-maso. Un désir caché ?
26 janvier 2014

Hidalgo

D’après monsieur Larousse, consulté sur le Net, c’est un nom qui signifie « noble » en espagnol. C’est vrai qu’elle a de l’allure, notre Anne. Si j’étais à Paris, je crois que je voterais pour elle.
25 janvier 2014

Vas-y, François !

Notre président peut aller voir le pape sans honte : il n’a pas commis d’adultère.

24 janvier 2014

Madame Anne Peu

Née de l’Assez-Dick, voit son salon de plus en plus fréquenté par des personnes de toutes origines, de tous âges et de tous sexes. On y vient, on y reste, on s’éloigne puis on y revient, comme si on s’y plaisait. On en vient à rêver d’un monde sans ces organismes qui nous conditionnent, vivre avec trois chèvres et un jardin potager. Briser les chaînes, partir…

23 janvier 2014

Dépression

Peut-on sortir d’un état dépressif simplement en le décidant ? J’ai arrêté de fumer deux fois ainsi et me suis dit que j’allais cesser de ne rien faire et de dormir quinze heures par jour. Le résultat n’est pas complet : si  j’ai repris un peu d’activité, j’ai toujours tendance à repousser des choses comme répondre aux vœux, donner des informations par e-mail. Je sais qu’il me faut le faire mais peine encore à m’y atteler. Pourtant, j’ai confiance en ma capacité à surmonter ma mollesse.

22 janvier 2014

Dumbo

Sa maman lui chantait : de tous les animaux, les hommes sont les plus féroces. Nous sommes en effet plus nocifs que les prédateurs : nous avons inventé les religions pour nous entretuer au nom d’un paradis, nous tuons par conviction. Nous avons aussi inventé la chasse pour détruire les espèces pas seulement pour nous nourrir, mais aussi par plaisir. La guerre, pour nous massacrer. Nous sommes vraiment des chancres
21 janvier 2014

Pudique

Voilà un qualificatif dont je peine à comprendre le sens. Nous sommes ce que nous sommes et qu’importe ! Les musulmans qui voilent leurs femmes ne sont que les excessifs de la pudeur. Si Dieu existe, ou Allah, n’est-ce pas lui faire injure qu’avoir honte de notre corps ? A la réflexion, la pudeur, comme la religion, est une invention de l’homme pour s’empoisonner l’existence.

20 janvier 2014

Bottom up

C’est une expression que j’ai entendue prononcer par des sociologues cet après-midi sur France Culture. J’ai cru au début que c’était une position du Kamasoutra, mais les doctes bavards m’ont vite détrompé : cela fait allusion à une tendance récente qui fait que l’enseignement ne se fait pas du maître à l’élève, mais en sens inverse. J’avais bien lu des circulaires de l’Education Nationale où on enjoignait aux maîtres de parler « jeune » pour se faire comprendre de leurs élèves, et voilà qu’on nous apprend que Renaud vaut mieux que Platon, BHL que Pascal. Nous voilà bien !
19 janvier 2014

Trop tard

On dit que la Grande-Bretagne se prépare à quitter l’union européenne. J’ai un peu de mal à l’admettre, mais de Gaulle voyait juste : ce pays est incapable d’aucun abandon de souveraineté pour un intérêt supérieur. Ils sont entrés dans l’union européenne pour torpiller toute tentative fédéraliste. En faisant entrer dans cette union des pays improbables, ils ont rendu impossible toute construction politique, tout rapprochement structuré de nos actions de défense, de politique étrangère. La création de la monnaie unique, à laquelle ils ont refusé de s’associer, s’est faite malgré tout. S’ils s’en vont, l’union n’en souffrira pas mais le mal est fait.
18 janvier 2014

Pennac

Hier soir, lors d’une séance des « mille lectures d’hiver », un comédien a lu des passages du « journal d’un corps ». Je n’ai jamais été séduit par ses livres précédents, et n’ai donc pas lu ce récent ouvrage, que je trouvais un peu démagogue. En écoutant hier soir, j’ai aimé le style très vivant, l’esprit léger et un peu iconoclaste de l’auteur. En un mot, mon opinion de Pennac comme écrivain s’est faite plus indulgente ? Pour autant, je ne lirai pas ses livres

17 janvier 2014.

Note de lecture (2)

J’achète des livres au rythme de deux à trois par semaines et ne lis pas plus d’un ouvrage pendant le même temps. Comme je fréquente des bibliothèques et y emprunte également des bouquins, on imagine le retard que j’accumule. Mais c’est plus fort que moi : si un titre me tente, j’achète. Hier, j’ai ainsi fait l’acquisition de « Platon la gaffe » et en ai lu la moitié. Pas mal de pages illustrées facilitent cette performance. Pourtant, je ne fais pas l’économie des pages de textes qui m’apprennent plein de choses. C’est vrai que Socrate, Spinoza et Kant, je ne les fréquente plus trop depuis mon adolescence.

16 janvier 2014

Poire

A six heures ce matin, sur Arte, une émission sur les jardins à la Française m’enchante : elle a commencé à Vaux le Vicomte et s’est épanouie à Versailles. Les responsables du parc expliquent les choix de Le Nôtre. Le grand légumier, en particulier, a raconté que le roi soleil avait une prédilection pour la poire, fruit qu’il offrait à ses hôtes de marque, laissant la pomme au vulgaire. Encore un point que j’ai en commun avec lui. Je sais que si j’étais né fils de roi, j’aurais laissé une trace dans l’Histoire. Dommage…
15 janvier 2014

Urssaf

Quand une petite entreprise connaît des difficultés de trésorerie, elle ne paie plus ses cotisations parce que cela ne lui cause pas trop de dommages apparents. En fait, il s’agit là d’un comportement irrationnel de déni de la réalité, ce dont nous sommes capables quand nous procrastinons. Regarder la vie en face et agir comme un être intelligent et responsable est parfois au-dessus de nos forces. Nous préférons fuir, dormir, repousser les échéances, en un mot agir en enfant.

14 janvier 2014

A mon lecteur (2)

Les statistiques de fréquentation, qui me disent que je n’ai certains jours qu’un lecteur, tiennent-elles compte de mes propres visites ? Si c’est le cas, ce blog est le summum du plaisir solitaire ; je l’écris, le publie, le lis et le commente. A quoi servent donc les autres ?
13 janvier 2014

Lord Chatterley

Passe encore qu’elle ait ses chaleurs. Je serais mal venu de le lui reprocher, pourtant elle aurait pu en faire profiter un gentilhomme de notre monde. Entre deux déduits, nous aurions pu bavarder et échanger quelques médisances sur des connaissances communes, au lieu de quoi elle se commet avec mon garde-chasse. Il a fière allure, j’en conviens et n’ai guère de peine à imaginer les cris qu’elle doit pousser quand il la travaille. Et s’il allait l’engrosser ? Cette perspective, au vrai, me réjouit : j’apprendrai au futur Lord Chatterley comment on s’adresse aux domestiques.
12 janvier 2014

Redoux

Depuis quelques jours, la température flirte avec les quinze degrés. Les arbres bourgeonnent, les oiseaux entonnent leurs mélodies de printemps. J’ai bien écouté ; ils disaient : on se moque de demain, il fait si beau aujourd’hui que je chante à gorge déployée. Ils n’ont pas de mémoire et n’anticipent pas. Alors, j’ai décidé pour une fois de suivre leur exemple et de jouir de l’heure présente. Le soleil me réchauffait, le bleu du ciel me mettait la joie au cœur.
11 janvier 2014

encore un homo!

Au hasard des émissions musicales sur une Radio Classique ou France musique, je viens d’apprendre que Leonard Bernstein était homosexuel et, curieusement, cette information me dérange. Elle ne change rien, pourtant, à son talent de compositeur et de chef d’orchestre. A quoi sert donc ce voyeurisme, pourquoi raconter des histoires qui n’ont rien à voir avec ce qui rend les gens célèbres ? Et cela vaut aussi pour notre président de la république. Ses frasques ne concernent que Mme Trierveiler…
10 janvier 2014

Romain Gary

S’est suicidé après avoir écrit « au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable », sur l’impuissance qui lui était venue avec l’âge. J’admirais ce comportement. A présent, tel le bûcheron de La Fontaine, quand la mort se présente après que je l’ai appelée de mes vœux, je lui demande de m’aider à porter mon fardeau. Vivre sans faire l’amour est frustrant, certes, mais il me reste le désir : je prends toujours du plaisir au vu d’une échancrure, d’une perspective plongeante et apprends à m’en contenter, puisque je n’ai pas le courage de tirer ma révérence.
9 janvier 2014

A mon lecteur

Si j’en crois les statistiques fournies par Blogspot, chaque jour, une personne lit ma production. Est-ce le même, ou un différent chaque fois ? Je l’ignore. Quoi qu’il en soit, c’est mieux que zéro et cela m’incite à la modestie. Il n’empêche : celui, ou ceux, qui me li(sen)t se félicitera(ont), après ma mort, d’avoir les premiers découvert un grand écrivain des XX° et XXI° siècles
8 janvier 2014

mens sana in corpore sano

L’esprit de l’éducation que m’ont donnée mes parents pouvait, sur ce point, se résumer ainsi : il faut laisser la pratique du sport à ceux qui n’ont rien d’autre. Si je mets un bémol à ce jugement un peu excessif, la mode actuelle d’admiration de look et du muscle me laisse froid. De même, je trouve étrange la pratique des universités américaines qui accueillent les champions sportifs dans un but publicitaire et leur donnent des diplômes peu mérités. Entre la tête et les jambes, je préfère le cerveau.
7 janvier 2014

Maréchal de Saxe

Ce grand amateur du beau sexe, quand ses forces déclinaient et ne lui permettaient pas d’honorer ses maîtresses, faisait venir des prostituées qu’il faisait honorer par les hommes de sa maison et il regardait ces ébats, faute de mieux. J’avais vingt ans lorsque je l’ai appris et trouvais ce comportement dégradant. Je suis moins critique aujourd’hui, et pense qu’après tout, les gens qui fréquentent les sites pornographiques sur le Net n’agissent pas différemment. Suivez mon regard…

6 janvier 2014

musique, maestro

Pourquoi étais-je hier matin dans un état second en entendant « le veilleur » de Jean-Sébastien Bach ? Un air qui m’a ramené il y a soixante ans, quand j’étais enfant de chœur à Saint Augustin. La même phrase musicale peut être entendue vingt fois sans provoquer le moindre émoi et la vingt et unième, déclencher un retour d’images, de souvenirs. L’écoute, à l’instar de la lecture, est une activité pleine qui engage l’auditeur ou le lecteur bien au-delà du seul plaisir esthétique.
5 janvier 2014

éphéméride

Hier, on m’a demandé d’en acheter un et le mot a sonné à mes oreilles de manière si harmonieuse que j’en fais le sujet de mon billet ce matin. L’éphémère, voilà une notion avec laquelle on a besoin de toute une vie pour qu’elle nous soit familière. Le papillon a bien de la chance de vivre, voler, jouir de la douceur de la brise et puis disparaître sans faire d’histoire. J’aime les mandalas, les sculptures en glace, j’aime aussi l’amour, si éphémère.

Note de lecture

Journal d'Edward, hamster nihiliste (1990-1990)
Myriam Elia Elia (Auteur)
 Consulter la page Myriam Elia d'AmazonTrouver tous les livres, en savoir plus sur l'auteurVoir résultats de recherche pour cet auteuEtes-vous un auteur? Infos sur La Plate-forme Aut(Auteur), Ezra Elia  Elia (Auteur)
page Ezra Elia d'AmazonTrouver tous les livres, en savoir plus sur l'auteur.Voir résultats de recherche pour cet auteur es-vous un auteur? Infos sur La Plate-forme Auteurs (Auteur), Rose Labourie (Traduction)

Ce livre, dont la lecture ne prend qu’une demi-heure - et qu’est-ce dans une vie ? - apporte quelques moments plaisants et l’occasion de se pencher sur le sens de la vie, l’utilité des régimes amaigrissants, l’incommunicabilité, l’amour… Je suis Edward le hamster nihiliste !

de tout un peu

Dommage que, dans ses vœux, notre président n’ait pas exercé son légendaire sens de l’humour ; la vie m’a appris que rien n’est pire que l’inconstance. Se montrer tantôt léger, tantôt grave, tantôt tragique déroute le citoyen de base que je suis. Pourtant, j’ai voté pour ce personnage sans consistance et ne le regrette pas ; je choisirai toujours entre la peste et le choléra. Et au passage une citation pour mes lecteurs : je l’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? Un lot en fer blanc à gagner pour celui qui trouve l’auteur. Bonne année et plus si affinités.

2 janvier 2014

sursaut d'amour

La femme avec qui je vis depuis quarante-cinq ans a le don de m’énerver en commentant les événements de notre existence commune par des réflexions enfantines – c’est du moins ainsi que je les reçois -. Je trouve que dire « c’est celui qui dit qui y est » ou « bon chien chasse de race » ou semblables aphorismes témoigne de paresse intellectuelle ou d’un manque de maturité. Et voilà-t-il pas qu’hier je me dis : et si je voyais dans ces enfantillages un charme, la marque qu’elle n’a pas peur, elle, de reconnaître qu’on n’est jamais tout à fait adulte. Au lieu de réagir en vieux con et de penser qu’elle devrait enfin réfléchir avant de sortir ses phrases prêtes à dire, si je m’émerveillais sur son âme aérienne, sur son humilité, sa capacité à accepter qu’elle est à la fois adulte et toujours d’une jeunesse dont je regrette chez moi la disparition ?

1^er janvier 2014