jeudi 18 octobre 2012

Merkeliste, ou merkelien?

Pour une fois, je trouve qu’elle parle d’or, si on peut dire. Instituer une monnaie unique sans maîtriser collectivement les politiques budgétaires, c’est s’exposer aux tiraillements que nous rencontrons depuis deux ou trois ans. Accepter qu’une instance supranationale puisse refuser notre budget, voilà qui est dur à avaler, mais la pérennité de la monnaie unique est à ce prix.

D’ailleurs, cela va plus loin, car si des politiques fiscales trop disparates se font jour, on assistera à des mouvements de capitaux, des implantations massives qui déséquilibreraient l’ensemble européen. Donc non seulement, l’Europe doit veiller à ce qu’un pays n’accepte pas un déficit nettement plus élevé que la moyenne, mais elle doit œuvrer au rapprochement des taux de TVA, de l’imposition sur le revenu, sur le capital, usw.

Une Europe fédérale se profile, faute de quoi nous reviendrons à des états-nations rabougris et une situation de dépendance plus forte des grands ensembles que sont les Etats-Unis et la Chine.

Et ceux qui s’accrochent à la liberté de manœuvre de la France n’ont plus que les yeux pour pleurer.

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