dimanche 22 juillet 2012

cynisme

c'est là pour moi une attitude absolument immorale, révoltante. Ne pas croire qu'il y a un peu de bon dans tout être humain représente pour moi le comble de la désespérance. Et pourtant, avec l'âge, on est tenté de se dire que tout se vaut, que rien ne mérite qu'on se sacrifie, que les martyrs obéissent à des motivations secrètes plus ou moins inavouables.
Le passage à la phase dernière de notre existence, qu'accompagne inévitablement la pensée de la mort, n'incite pas à l'optimisme. Que m'importe de suivre les principes de la morale, si demain je meurs? La religion, du moins, a ceci de bon qu'elle nous fournit jusqu'au bout des raisons d'espérer.
Lorsqu'on se retourne sur les épisodes d'une existence somme toute banale, on ne peut manquer d'avoir quelques hauts le coeur, des remords, des heures qu'on voudrait effacer, des moments qu'on ne peut changer mais dont le souvenir est comme une épine. Alors, si nous avons souvent une face sombre, faut-il pour autant rejeter les épisodes plus reluisants? Le mal l'emporte, et si je croyais à un jugement dans l'au-delà, je ne donnerais pas cher de mes chances d'aller au paradis.
Une solide formation chrétienne pousse à chercher la rédemption. Cela même ne sert guère.
Je crois que la meilleure manière de ne pas tomber dans la délectation morose consiste à compenser les pensées négatives par le souvenir de ce que nous avons apporté de bon autour de nous, à nos enfants, à des amis...
Ouais, j'ai du mal à m'y contraindre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire