vendredi 14 février 2014

Démocratie, démagogie

La démocratie, disait Churchill, est le pire des régimes politiques à l’exception de tous les autres. La Grande-Bretagne est une sorte de modèle en la matière, et sa conception du suffrage universel, expression par essence de la démocratie, nous semble parfois primaire, pour ne pas dire injuste. Il n’empêche, elle a deux vertus, entre autres : l’efficacité et la simplicité. Nos tentatives d’introduire la proportionnelle dans les représentations parlementaires, pour respectueuses qu’elles soient de la volonté populaire, nous amènent à des situations difficilement gérables. L’appel aux referendums, et pire, l’usage des sondages d’opinions, amènent à des changements fréquents de politiques au gré des variations d’humeur de l’opinion publique. Le pire est quand, par peur d’impopularité, les gouvernements cèdent à la pression de la rue. Et en France, ils le font presque à chaque coup. La frontière n’est pas toujours claire entre la démocratie et la démagogie. La première est un idéal, dont nos modèles ne sont que des approximations bien fragiles.
14 février 2014, saint Valentin

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