lundi 23 février 2015

les silences d'Oliver

Le beau testament d'Oliver Sacks, traduit par mes soins, comporte deux lacunes qui m'intriguent.
En premier lieu, il n'y est jamais fait allusion à une quelconque vie après la mort. Dans un pays aussi religieux que les Etats-Unis, c'est surprenant. Je dois dire que j'admire ce détachement de toute croyance irrationnelle. Je ne pense pas être capable d'une telle liberté de penser. Je me sens conditionné par mon éducation et la pensée ambiante. Mais tous comptes faits, il s'agit là d'une admiration de ma part.
L'autre "oubli" concerne la descendance. J'ignore si Oliver Sacks a eu des enfants, car il n'y fait jamais allusion et je pense qu'en rédigeant min testament, je ne pourrais me retenir de faire une place à part à mes quatre fils et leurs enfants.
Faut-il en conclure qu'Oliver Sacks a un solide fond d'égoïsme, qu'il vit détaché de tout lien fort  avec ses semblables? Je n'en suis pas sûr. Je pourrais pousser ma quête d'informations plus loin pour savoir si oui ou non il a eu des enfants, mais en définitive, ce flou artistique me plaît davantage; j'ai toujours méprisé ceux qui veulent à tout prix savoir si Alphonse a conclu avec Julie Charles. Le mystère fait partie de la vie!

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