dimanche 22 février 2015

chère et curieuse amie



Tu veux savoir à quoi je passe le temps ici. Tu ne vas pas être déçue. Je m’éveille vers 8h, prends mes médocs et mon petit déjeuner, copieux : œuf à la coque, yaourt, fruit, café, tartines. Puis, je me recouche en regardant télématin, une émission à laquelle je suis fidèle depuis une vingtaine d’années et souvent me rendors. Puis, je me lève à nouveau. Tu remarqueras au passage que, comme Louis le quatorzième du nom, je procède à un petit lever et à un grand lever. Je m’habille sans passer par la case salle de bains, car je pars marcher deux heures. De retour, bain, déjeuner pas trop chargé, arrosé d’un verre de vin. Puis, sieste, le moment le plus agréable, puis, je repars marcher et accomplis des travaux légers, du genre écrire des cartes postales. Il m’arrive d’aller à midi et demie à la piscine nager 500m. Ensuite, je regarde des jeux plus ou moins amusants à la télévision, comme Questions pour un champion, je prends l’apéro, j’oublie régulièrement mes médocs du soir, on dîne et on regarde la télévision quand le programme s’y prête. Sinon, je vais lire ou faire des mots croisés. Ne me dis pas que c’est une honte de ne rien faire comme ça, je le sais et ai voulu ce moment d’inanité.

Le pays ici est plutôt plaisant à regarder, des collines qui longent la côte. Celle-ci a été entièrement envahie par des petites maisons de vacances. Le tourisme semble la première ressource du lieu. En février, il n’y en a pas trop. Juste quelques couples de retraités, en majorité allemands.

Les gens, ici, n’entretiennent pas le paysage : au milieu du village, d’immenses terrains vagues avec des roseaux, des cactus, des plastiques et bouteilles vides.

A deux cents mètres de ma maison, deux magasins : un bazar chinois où on peut trouver de milliers d’objets dont le prix oscille entre 50 centimes et 5 euros. J’ai trouvé aux environs d’autres souks de ce type et me demande comment il se fait que les commerçants chinois n’aient pas encore envahi le Val de Loire.

Voilà. La journée d’un paresseux ; Un mois  de pure jouissance dans ma vie.

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